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Récolte La Ropa Panther monte en altitude

Une intégrale Ropa Panther de seconde main a quitté la plaine du nord de la France pour travailler sur les plateaux du Doubs. À la tête de l’entreprise Haut-Doubs Travaux Agricoles, Jean-Marc Joly a investi dans ce matériel afin de proposer une prestation « clé en main » de la récolte des betteraves fourragères. Il compte bien développer son activité en mettant en avant la qualité du travail fourni par ce monstre de 530 ch et l’exclusivité d’une telle machine sur son secteur.

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De gauche à droite, Éric Isabey, le chauffeur de l’intégrale, Jean-Marc Joly, le dirigeant de l’ETA Haut-Doubs Travaux Agricoles, accompagné de Ophélie Genot, la responsable logistique et son fils.

Dans cette région agricole, principalement axée sur la production de lait AOC pour la fabrication du comté, du morbier et du mont d’or, le cahier des charges de ces appellations proscrit les fourrages fermentés tels que l’ensilage d’herbe, de maïs ou l’enrubannage. La betterave fourragère est cependant acceptée. Elle apporte un bon complément dans la ration hivernale des vaches laitières. À ce jour, une poignée d’agriculteurs en cultive, mais Jean-Marc Joly, le dirigeant de l'entreprise de travaux agricoles (ETA), note une progression importante des surfaces depuis quelques années. C’est d’ailleurs pour répondre à la demande de ses clients qu’il a décidé d’investir dans un tel équipement.

Afin de proposer une prestation de qualité, l’entrepreneur s’est tourné vers une intégrale Ropa Panther, une machine capable de tout faire en un seul passage. Celle-ci appartenait à un agriculteur du nord de la France pour la récolte des betteraves sucrières. Selon lui, le grand avantage de ce matériel, requérant un seul chauffeur pour arracher, réside dans son économie en main-d’œuvre.

Ce modèle à quatre roues motrices de plus de 16 t à vide convient parfaitement aux chantiers de moyenne montagne.

Adaptée aux fourragères

Au travail, la marche en crabe limite le tassement du sol et stabilise la machine dans les parcelles en dévers. La transition entre l’arrachage des betteraves sucrières et celui des fourragères a généré très peu de modifications. Seuls les scalpeurs ont été relevés au niveau de la tête de récolte afin de ne pas couper la partie haute des racines et ainsi conserver le collet.

Seuls les scalpeurs sous la tête de récolte, habituellement adaptés pour couper le collet de la betterave sucrière, sont relevés afin d’être moins sélectifs.

« En démarrant un chantier, il suffit de régler la hauteur de l’effeuilleuse. » Pour le reste, la technique reste la même, avec un écartement entre les rangs de 50 cm. Les socs oscillent pour arracher les racines, puis un axe transversal orné de pales les pousse vers les rouleaux. Bien que les fourragères soient plus grosses et plus volumineuses, le transport du flux de récolte par les rouleaux, les soleils et les tapis se déroule sans encombre. Le moteur en position arrière, un six-cylindres Mercedes-Benz de 530 ch, anime une transmission hydrostatique et une batterie de pompes hydrauliques générant l’entraînement des divers composants de la Ropa.  

L’automotrice, animée par un bloc à six cylindres Mercedes-Benz de 530 ch, réalise toutes les opérations, de l’effeuillage au stockage des racines dans la trémie avec un seul chauffeur.

Un chantier bien en place

Sur la bascule, la Panther affiche plus de 16 t à vide et dispose d’une trémie de 20 m3. Au champ, elle travaille en autonomie complète. Aucune benne attelée à un tracteur ne suit la machine, hormis si le client souhaite assurer le transport lors d’un chantier sur son exploitation.

Les betteraves fourragères, plus volumineuses que les sucrières, se récoltent de la même manière, avec un interrang de 50 cm.
Jean-Marc Joly, le dirigeant de l’ETA, transporte les betteraves chez le client final à l’aide de son camion, un Renault Magnum attelé à une semi-remorque rehaussée à deux essieux.

Pour l’entrepreneur, la logistique par camion réduit les temps de transport. La faible densité de cette plante permet de charger généreusement la benne. La Ropa évolue à une allure de 1 à 3 km/h selon les parcelles, parfois moins lorsque le relief est plus « accidenté ». Le débit de chantier varie entre 0,5 et 1 ha/h, dans le meilleur des cas.

Les quatre roues motrices et directrices associées au châssis articulé facilitent les manœuvres lors des chantiers dans des parcelles escarpées.

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